Dans cet article, nous nous penchons sur l’histoire de l’un des fabricants d’armes à feu les plus connus du monde. Sa ligne directrice n’est autre que la quête de la PERFECTION. D’un petit atelier autrichien aux holsters du monde entier, aujourd’hui nous vous proposons de découvrir l’histoire de GLOCK !

L’atelier où commença le mythe

L’histoire commence non loin de Vienne dans la petite bourgade autrichienne de Deutsch Wagram en 1963 où l’ingénieur Gaston GLOCK possède un petit atelier prospère. L’entreprise fabrique des pièces moulées par injection, des produits en polymère ou des pièces en bois.

Au début des années 1970, la petite entreprise commence à fabriquer des produits destinés aux forces armées. Elle va notamment concevoir des couteaux de campagnes comme le FM78, des grenades d’entraînement ou des accessoires pour mitrailleuses. Doucement, mais sûrement, l’entreprise commence à se faire un nom dans le monde militaire.

En 1980, l’armée autrichienne souhaite trouver le remplaçant au Walther P38. Héritage de la Seconde Guerre mondiale, le modèle était dépassé. Elle lance donc un appel d’offre pour le remplacer. Ainsi, Le ministère de la Défense publie une liste de 17 critères que le futur pistolet devra remplir afin d’être sélectionnables.

La simplicité comme ligne directrice

Sans la moindre expérience dans la conception des armes à feu, Gaston Glock répond tout de même à l’appel. Elle doit être simple, robuste et performante. Cela étant, plutôt que de partir d’une arme ou d’une architecture déjà existante, Mr. Glock fit le choix de partir de zéro.

Après des nombreux échanges avec des experts en armes, il comprit que la caractéristique principale de cette nouvelle arme était la simplicité ! Sa création fut donc développée avec le moins de pièces possibles, minimisant ainsi sa complexité et facilitant son entretien tout en ayant le plus de munitions possibles.

Après deux ans de développement, le pistolet semi-automatique Glock est né ! Il est constitué d’une carcasse en polymère et d’un système Safe Action (breveté). Ensemble, ces deux avancés vont révolutionner le marché des pistolets automatique et faire entrer la petite société autrichienne dans l’histoire.

Le 17 original, la quête de la perfection !

Le Glock “17” original qui fut adopté par l’armée autrichienne était une révolution, sa conception est un ensemble d’une trentaine de pièces, dont plusieurs en polymères. Son, chargeur pouvait contenir jusqu’à 17 cartouches ! Une performance à l’époque.
Autre évolution significative, aucune sécurité externe n’est présente. Ce qui était à l’inverse de toutes les autres armes de poings semi-automatiques de l’époque.
Au final, cet ensemble donna pour résultat un pistolet léger, aux pièces interchangeables et pouvant être immergé, chahuté. Il pouvait également être soumis à des températures extrêmes et restait capable de tirer avec précision… Une révolution !

Fait amusant, le nom “Glock 17” ne vient pas du fait que le chargeur du pistolet contient dix-sept cartouches, ou des 17 critères imposés par le ministère de la défense mais parce qu’il est le 17^e  brevet obtenu par l’entreprise.1

En 1982, le pistolet est officiellement adopté comme arme de dotation sous l’appellation Pistole 80 (P80) par l’armée autrichienne en surpassant huit autres modèles tels que les SIG Sauer P220 et P226, le Beretta 92SB-F. Une première commande de 25 000 unités du Glock 17 est faite.

Peu après, en 1984, le GLOCK 17 a passé avec succès le test de durabilité de l’OTAN. Par la suite, le pistolet est rapidement choisi par l’armée norvégienne pour ses qualités. Ces deux victoires commerciales hisseront la petite entreprise autrichienne vers le succès, si bien que le G17 va rapidement conquérir les cœurs et les holster des forces de l’ordre !

De Deutsch Wagram aux États-Unis !

En 1986, la firme autrichienne débarque sur le sol américain. Hasard de l’histoire, le pays est en crise face à un essor sans précédent du trafic de drogue. Les policiers, qui sont en première ligne face aux trafiquants et aux membres de gangs se sentent complètement dépassés par l’armement des criminels.
L’entreprise flaire le bon coup et propose le Glock 17 aux services de police en mettant en avant ses avantages. Génies du marketing, les commerciaux n’hésiteront pas à emmener les policiers sur les stands de tir pour les convaincre… Et ça fonctionne !
Rapidement le G17, suivi du G17 Gen 2 en 1988 se répandront dans les unités de la police américaines.

Sans s’arrêter en si bon chemin, la firme autrichienne livre également une véritable guerre commerciale face au concurrent italien Beretta aussi bien sur le terrain qu’au cinéma !

Une icône visuelle

À partir des 1990, les équipes de Glock (principalement USA) se démènent pour faire apparaître leurs pistolets et notamment le Glock 17 sur le grand écran. C’est l’acteur Mickey Rourke dans le film Johnny Handsome (1989) qui lui offrira sa première apparition dans un film. Mais c’est réellement son apparition dans le film Die Hard 2 (1990) qui le fera entrer dans la légende cinématographique, dans lequel ils venteront l’utilisation et les performances des pistolets Glock.

Outre Hollywood, ce sont les rappeurs qui ont également vivement contribué à faire s’implanter les pistolets Glock dans l’imaginaire collectif. On les retrouve très rapidement dans les mains de grandes figures comme Tupac ou encore Dr Dre.
Pour le journaliste et professeur de droit Paul Barrett, la raison du succès de l’arme réside dans son côté “sombre et futuriste”.

 

Très rapidement, le nom « Glock » apparaît dans les paroles, des chansons sont composé pour le célébrer et certains rappeurs l’utilise comme nom de scène (comme 9lokknine ou Glokknine), un rappeur américain condamné qui a fait un séjour au centre de détention juvénile du comté d’Orange après avoir tiré accidentellement [à l’arme à feu] sur un autre jeune homme de 17 ans en septembre 2015)² .

Si le terme « Glock » est souvent utilisé comme référence dans l’univers de la musique rap, il provient du fait que les produits ou la marque d’arme à feu Glock symbolisent souvent un sentiment de pouvoir, de résilience ou de survie dans des environnements difficiles.

Les pistolets Glock aujourd’hui, la perfection continue ! 

Actuellement, les pistolets de la marque autrichienne font partie des armes de poing les plus répondues dans le monde. Aussi bien chez les professionnels que chez les particuliers.

En atteste qu’aujourd’hui, plus de 65 % des forces de l’ordre aux États-Unis utilisent des pistolets Glock. Ils sont en dotation dans des départements de police urbaine comme celui de Baltimore (Baltimore Police Department) mais également au sein des unités de la police de Miami (Miami-Dade Police Department). Enfin, les agents du fameux FBI sont eux aussi équipés de pistolets Glock, dont notamment les Glock 23 (modèle basé sur le Glock 19, mais spécialement destiné force de l’ordre) chambré en calibre .40 S&W.

En France, ils sont utilisés par les unités d’intervention telles que les unités du GIGN ou du GIPN. Depuis le 6 janvier 2020, le Glock 17 Gen 5 est devenu l’arme réglementaire de l’ensemble des forces françaises, succédant au PAMAS G1.

Outre leur diffusion dans le monde professionnel, les produits Glock ont connu un réel succès dans le marché civil. Grâce à leur qualité de fabrication, mais également en proposant une large gamme de modèles. Une offre qui tend toujours à s’étoffer et à s’améliorer via les générations qui se suivent Gen3, Gen4, Gen5.

La perfection dans l’airsoft ?

Dans le monde de l’airsoft, les ‘Glock’ sont largement répandus aujourd’hui. C’est Umarex France qui distribue des reproductions airsoft sous licence. La gamme se compose d’une vaste gamme de pistolets (G17, G19X, G22, etc.) mais également de modèles destinés à la pratique du tir de loisir comme le Glock 17 Gen5 Co2 Blowback Noir Umarex 4,5 BBS.
Fidèlement reproduit, performant et sous licence ces modèles ferons ou font le bonheur des joueurs et des collectionneurs.

Enfin, des modèles pour la défense de domicile existent également comme le G17 Gen5 PAK ou le Glock 17 Gen5 T4E Cal.43 Blowback.

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1. Mötz, Josef & Schuy, Joschi (2013). Die Weiterentwicklung der Selbstladepistole I [The further development of the self-loading pistol I] (in German). Laxenburg: Mötz & Schuy. p. 531. ISBN 978-3-9502342-2-0.
2.  voir la page Wikipédia qui lui est dédiée.