Les MilSim font partie du quotidien des amateurs d’airsoft. En quoi consistent exactement ces opérations très spéciales qui mettent les compétences des joueurs à rude épreuve parfois pendant plusieurs jours d’affilée ?
Qu’est-ce que le MilSim ?
Le terme MilSim est l’abréviation de « Military Simulation« . Comme son nom l’indique, il s’agit de parties airsoft qui s’inspirent de vraies opérations militaires, historiques ou fictives. Chaque joueur y campe un rôle bien défini et évolue dans un scénario réaliste comportant des règles souvent assez restrictives (munitions limitées, déroulement précis…) qui obligent les participants à développer leurs réflexes, leur précision, leur maîtrise des équipements, leur coordination et leur cohésion de groupe.
Les différences entre les parties classiques et le MilSim
En airsoft, toutes les parties ne s’apparentent pas à du MilSim. Voici ce qui différencie les parties MilSim des autres parties plus traditionnelles.
Les scénarios
Dans une partie classique, tous les types de scénarios airsoft sont bons pour s’amuser. Chacun pour soi, attaque de zombies, capture de drapeau, chasse au lapin… En somme, s’ils sont parfois extrêmement fun, on ne peut pas vraiment dire que ces affrontements brillent par leur réalisme.
En MilSim, on cherche en priorité à coller au plus près du déroulement d’un vrai conflit : extraction de prisonniers, capture de base, transmission de codes secrets, élimination d’un groupe de rebelles… Si ces situations vous semblent familières, c’est le but !
La durée des parties
En règle générale, une partie d’airsoft ne dépasse pas les quelques heures. C’est loin d’être le cas en MilSim où il n’est pas rare de passer de 12h à 24h, les rangers bien enfoncées dans la boue. Certaines parties grandeur nature, qui mobilisent plusieurs dizaines de joueurs, se déroulent même sur un week-end entier !
La gestion des impacts
En Airsoft, lorsqu’un joueur se fait toucher, il se déclare « OUT », à moins que le sang du Clan MacLeod qui coule dans ses veines ne lui permette de survivre à des salves de billes à bout portant (mais, là, c’est une autre histoire…). Le participant qui joue le jeu devra alors se rendre en zone neutre et attendre patiemment de pouvoir refaire son apparition pour continuer la partie.
En MilSim, un joueur qui tombe à terre doit demander de l’aide à son équipe. La suite dépend alors du scénario. Par exemple, un joueur équipé d’un kit médical peut simuler un soin pour ramener le joueur « blessé » dans la course. Pour encore plus d’immersion, on peut même envisager de limiter le nombre de soins qu’il est possible d’appliquer.
Les équipements nécessaires à la pratique du MilSim
Discipline exigeante s’il en est, la pratique du MilSim nécessite évidemment l’utilisation d’équipements qui servent à renforcer l’aspect réaliste des opérations.
Choisir sa réplique pour le MilSim
Avant de commencer une OP en MilSim, il est bien sûr indispensable de s’équiper, dans la mesure du possible, d’une réplique qui cadre bien avec le contexte choisi. En d’autres termes, évitez de vous équiper d’un fusil moderne si vous comptez participer à une partie qui prend place en pleine guerre du Vietnam ! Autrement, n’importe quelle réplique airsoft de mitraillette, de fusil à pompe, de carabine, de fusil d’assaut, de revolver, de fusil de précision, de lance-grenades ou encore de poignard est tout à fait acceptable, à condition qu’elle ne détonne pas trop avec le scénario !
Question sensations (parce que le but, c’est aussi de vous faire plaisir), les répliques de type GBBR, dotées d’un effet de recul de la culasse, à l’image du WE SCAR-L OPEN BOLT QCQ, ou les modèles AEG de chez BOLT qui sont également équipés d’un système de recul, sont les plus réalistes du marché !
Par contre, n’oubliez pas vos batteries et chargeurs, votre BB loader, votre huile silicone, votre holster pour votre réplique de poing et vos différents accessoires (lunettes de visée, talkie-walkie, bipied, grip, viseur laser…) dans votre sac. Gardez à l’esprit qu’une OP MilSim peut durer 24 h !
Quelles tenues pour pratiquer le MilSim ?
Sans surprise, les tenues de combat portées par les joueurs doivent également être conformes à celles dont sont vêtues les vraies unités. Par exemple, un airsofteur qui joue sniper va naturellement privilégier une tenue Ghillie.
Pour pouvoir jouer dans un grand nombre de contextes différents, il peut être judicieux de se tourner vers des treillis camouflage et des sacs MultiCam, qui s’adaptent à la plupart des environnements et des saisons.
Durant une OP, le corps est mis à rude épreuve : coudières, genouillères, lunettes de protection (obligatoires !) et masque airsoft sont donc de rigueur pour éviter les bobos !
Le lexique des opérations MilSim
L’univers du MilSim est garni de mots et expressions dont le commun des airsofteurs ignore parfois la signification. Voici quelques-uns de ces termes à connaître.
- DZ : acronyme de « Drop Zone » (zone de largage). Il s’agit tout simplement de l’endroit où les joueurs débutent la partie.
- Eni : pour « ennemi » ou joueur adverse.
- Finex : fin de l’exercice, tout le monde range son matériel pour enchainer en général sur un petit apéro.
- OM : acronyme d' »ordre de mission »
- Opérateur : permet de qualifier le membre d’une équipe
- Pax : désigne un joueur
- PO : acronyme de « poste d’observation »
- RAS : acronyme de « rien à signaler » aussi bien utilisé pour indiquer l’absence de danger ou que l’ordre a bien été reçu
- RetEx (ou REX) : retour d’expérience, généralement raconté au présent, permettant d’enrichir les connaissances du groupe
- Tarp : contraction de tar (goudron) et de pall (tissu) ; désigne une bâche servant à monter ou démonter un abri en quelques minutes.
- TPH : abréviation du mot « téléphone »
- VL : acronyme de « véhicule léger » ; sert généralement à qualifier une voiture.