Comment se défendre en cas d’agression dans la rue ?

self-defenseDe nombreuses femmes, mais pas uniquement, ont peur de se faire agresser, notamment la nuit où elles peuvent parfois se retrouver isolées. Quels sont les outils à disposition pour se sentir plus en confiance ? Que dit la loi à propos de l’utilisation de techniques de self-défense ou d’armes d’auto-défense ? Nous faisons le point sur ce sujet essentiel !

La meilleure solution : la fuite !

Si vous vous retrouvez confronté à un agresseur, quel que soit son état ou sa physionomie, la meilleure stratégie reste encore de prendre la poudre d’escampette. Une technique pas forcément très glorieuse, mais au diable la fierté dans ce genre de situation !

Si vous faites une mauvaise rencontre dans un lieu désert, tentez par ailleurs de courir vers une rue un peu plus fréquentée ou vous réfugier dans un bar encore ouvert pour enlever l’envie à votre assaillant de vous suivre.

Il existe toutefois de nombreuses situations où la fuite est une option inenvisageable (problème de motricité, présence d’un enfant ou d’une personne âgée…). Alors, comment réagir ?

Apprendre des techniques de self-défense

Cela fait quelques années que les cours d’auto-défense se développent partout dans le monde, notamment grâce à l’impulsion des femmes qui veulent se sentir plus en confiance lorsqu’elles sortent.

Loin de vous transformer en disciple de Bruce Lee, l’objectif de la self-défense est de vous doter de quelques techniques de base, à reproduire en présence d’une personne agressive. En voici plusieurs exemples :

  • self-defense-1Placer vos bras légèrement pliés vers l’avant avec les paumes ouvertes, afin de vous préparer à une éventuelle attaque et conserver de l’espace.
  • Adopter une attitude ferme en regardant l’assaillant droit dans les yeux.
  • Riposter dès le deuxième coup bloqué, afin d’avoir l’opportunité de fuir.
  • Se coller à l’agresseur s’il vous agrippe pour limiter sa marge de manœuvre.
  • Viser les parties génitales, le cou ou le visage, notamment les yeux, le nez ou les oreilles.
  • Faire basculer l’agresseur grâce à votre bassin si vous vous retrouvez coincé à terre.

Où pratiquer de la self-défense ? De nombreuses associations et clubs sportifs proposent des cours, parfois gratuits, à celles et ceux qui en ressentent le besoin.

 

Porter une arme de défense

Si vous n’avez ni la motivation ni la possibilité d’acquérir des gestes d’auto-défense, nous vous conseillons dans ce cas de vous procurer une arme de défense. Il en existe différents types, qui ne présentent évidemment pas toutes les mêmes caractéristiques. Voici quelques conseils pour choisir son arme de défense.

 

Les aérosols de défense

Ces bonbonnes, de 25 ml à 100 ml de contenance, projettent un gaz ou un gel CS incapacitant qui offre de précieuses secondes pour prendre la fuite ou appeler de l’aide.

Bien utiliser un aérosol de défense nécessite néanmoins la prise en compte du « facteur vent« , au risque que cette arme d’une grande efficacité se retourne contre son utilisateur. Les aérosols au gel, bien plus précis et tout aussi efficaces, permettent néanmoins de limiter ce problème.

 

Les bâtons et matraques télescopiques

Armes contondantes par excellence, les bâtons et matraques télescopiques peuvent atteindre 32 cm à 66 cm de longueur (matraque télescopique déployée).

Particulièrement efficaces contre les individus armés d’une arme blanche, ces armes permettent de rester à bonne distance de l’agresseur. Plus faciles à utiliser qu’un couteau, elles requièrent néanmoins un minimum d’habileté, bien qu’il soit tout de même possible de s’en sortir en réalisant de grands gestes brusques.

 

Les shockers électriques

matraqueLes shockers sont des armes de défense capables de projeter des décharges électriques. Bien qu’ils se révèlent moins puissants que les tasers (réservés aux forces de l’ordre), les shockers électriques peuvent tout de même générer un arc électrique de 2 à 10 millions de volts. Une puissance largement suffisante pour paralyser temporairement l’agresseur, parfois plusieurs minutes, par simple contraction forcée des muscles.

Potentiellement très dangereux, les shockers nécessitent un certain « doigté ». Il est ainsi indispensable d’éviter de viser les zones vitales et de se contenter d’un contact de 1 à 3 secondes maximum.

Gros avantage : les shockers peuvent prendre la forme d’objets du quotidien, pour plus de discrétion, tels que des téléphones portables ou des lampes torches.

 

Comment s’applique la légitime défense ?

Que se passe-t-il si vous blessez, sans le vouloir, votre agresseur alors que vous souhaitiez simplement vous défendre pour prendre la fuite ? C’est là qu’entre en considération la fameuse notion de légitime défense !

Pour rappel, l’article 122-5 du Code pénal indique qu’un individu n’est pas pénalement responsable des blessures qu’il peut infliger à un agresseur si cet acte répond à une nécessité de se défendre lui ou autrui, ou s’il s’agit d’interrompre un crime ou un délit perpétré contre un bien.

Il est cependant essentiel que la réponse soit proportionnée à la gravité de l’atteinte et qu’elle intervienne immédiatement. En d’autres termes, si l’on s’en tient strictement à ce que dit la loi, vous n’êtes normalement pas autorisé à vous défendre à l’aide d’une matraque télescopique si on vous agresse à mains nues ; encore moins de revenir 5 minutes plus tard, après avoir pris la fuite, armé d’un aérosol de défense si vous n’êtes plus en situation de danger !